-à ceux qui aiment la musique,
-aux mélomanes, -à tous les musiciens
-"Au cours des entretiens que j'ai pu avoir avec plus
de 700 musiciens professionnels, beaucoup d'entre eux m'ont fait part de
leur souhait de mieux connaître les mécanismes et les particularités
de l'audition de la musique.
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En faisant appel aux techniques musicales, au savoir de la médecine, et aux récentes découvertes de la biologie pour démontrer ce qui différencie la musique, de la parole ou des bruits; l'auteur décrit les voies particulières que la musique emprunte, de l'entrée dans l'oreille jusqu'à son arrivée au conscient des circonvolutions cérébrales.
Les qualités physiques du message sonore
Définition physique de la nature des sons. Opposition
entre les sons périodiques et les sons apériodiques. Transmission
aérienne, liquidienne et solide des vibrations qui composent les
sons. L'intensité. La fréquence. Les unités
des variations de fréquence. La composition spectrale d'un son.
La durée : le temps long, le temps détaillé (le rythme,
le tempo, la métrique), le temps infinitésimal. La phase.
La dimension fractale. Le hasard.
Définition des caractéristiques sonores
de la parole opposition entre les sons continus, (voyelles, riches en harmoniques)
et les sons transitoires (consonnes, vibration brève, pauvre en
fréquences. Importance du fondamental laryngé. Particularités
physiques du chant ; le formant des chanteurs. Les sonorités de
la musique ; la notion d'intervalle, les intervalles privilégiés
: l'octave, la quinte. Mélodie et harmonie.
Définition physique des bruits. Les bruits sont
le souffle de la vie. Difficulté de l'élimination des bruits.
Caractéristiques des bruits agréables et des bruits désagréables.
Les organes de l'audition
L'oreille. Le pavillon, l'oreille moyenne avec le tympan
et les osselets, l'oreille interne. Description de sa forme et de l'organe
sensoriel de Corti, dont le rôle et de transformer en signaux nerveux
électriques les vibrations mécaniques qu'il reçoit
de l'extérieur. Description des mécanismes mis en jeu au
niveau de l'organe de Corti dans l'analyse de l'intensité sonore,
et dans la reconnaissance des fréquences. Explication physiologique
du rôle particulier de la sensation de l'octave, Expression biologique
quantitative du rapport fréquentiel de la quinte au niveau des phénomènes
contractiles des cellules ciliées externes de l'organe de Corti.
Le nerf auditif et ses différentes connexions
dans le tronc cérébral. Les neurotransmetteurs chimiques.
Relations des organes centraux de l'audition avec toutes les sensations
qui proviennent de l'extérieur et convergent vers le cerveau. Interaction
entre ces différents messages centripètes.
Le cerveau et ses deux parties: le cerveau du comportement
et le cerveau de la conscience. La mémoire : mémoire à
court terme, à long terme ; les zones de stockage de la mémoire.
Les localisations cérébrales de la perception auditive, et
des phénomènes associés qui permettent sa perception
par la conscience. Le rôle du cerveau dans le contrôle de l'oreille
interne. La notion d'oreille directrice ; rôle de la dominance cérébrale.
Anatomie comparée de l'oreille de la méduse
ou mammifère, et de l'embryon au jeune enfant. Particularités
de l'audition de l'embryon, du f§tus, du nouveau-né et du jeune
enfant: quand peut-on faire entendre de la musique à son bébé
? La plasticité cérébrale et son évolution
au cours de la vie ; son rôle dans l'apprentissage et dans l'adaptation.
Les chemins de la musique
Les centres corticaux de la parole (écoute et
émission). Description comparative des localisations corticales
de chacun des composants de la musique (hauteur d'un son, mélodie,
rythme, timbre etc). Les expériences de psychologie cognitive qui
ont permis de connaître avec une relative précision ces localisations.
Le cerveau auditif droit de Pythagore : le cerveau humain de nos jours
n'est-il pas - en moyenne et statistiquement du moins - bien plus développés
que celui du siècle de Périclès ?
Les aventures du diapason
Etude critique des fluctuations du diapason au cours
des siècles. Le rôle de la polyphonie et du développement
des moyens de transport dans l'établissement progressif d'un étalon
de référence commun à tous les musiciens. Explication
du reproche fait au diapason de monter continuellement. Rôles de
l'acoustique et de la sociologie.
L'oreille absolue
Définition par rapport à l'oreille relative.
Les conditions nécessaires au développement de l'oreille
absolue : génétique et environnemental. Expression physiologique
de la particularité anatomique responsable de l'oreille absolue
: le taux élevé des otoémissions fournies par les
cellules ciliées externes de l'organe de Corti. Facteurs favorisant
son développement : parents musiciens, manière de nommer
les notes (La, Si, Do... etc au lieu de A, B, C... etc.), pratique assidue
du solfège propre aux peuples latins. Particularités du cortex
cérébral chez les sujets porteurs de l'oreille absolue :
origine innée, ou acquise grâce à la plastie cérébrale
chez le jeune enfant. Nécessité d'une référence
fréquentielle stable , quelle que soit sa valeur, au cours de l'éducation
musicale. Avantages et inconvénients de l'oreille absolue. Les souffrances
de l'oreille absolue lorsqu'une autre référence fréquentielle
est employée, et lors du vieillissement.
Sexe, musique et dominance cérébrale
Influence du sexe sur l'audition de la musique. La dominance
cérébrale : mise en évidence; répartition des
droitiers des gauchers et des ambidextres; mécanismes anatomophysiologiques
de la transmission de la dominance cérébrale; la dominance
cérébrale droite des gauchers; la place des gauchers dans
les sociétés d'autrefois.
La dominance cérébrale et l'oreille musicienne.
La fragilité des artistes gauchers. Le talent de la dominance cérébrale
droite. Une étude critique de l'usage du piano par un gaucher.
Les souffrances de l'oreille musicienne
Le traumatisme sonore; catalogue des sonorités
responsables du traumatisme sonore; les lésions de l'oreille interne
réalisées par le traumatisme sonore; description des acouphènes
périphériques et centraux; la surdité du traumatisme
sonore; les possibilités thérapeutiques sont essentiellement
préventives.
La presbyacousie, (ou diminution de l'audition liée
à l'âge). Les lésions de l'oreille interne et du système
nerveux central. Conséquence pour l'oreille du mélomane,
du musicien, du compositeur. Le traitement de la presbyacousie : description
des possibilités des prothèses auditives actuelles.
La souffrance auditive des musiciens célèbres.
Conclusion
Les particularités de la musique, qui la différencient
de toutes autres sonorités, ne résident pas seulement dans
des différences culturelles, mais dans des propriétés
physiologiques très spécifiques du système auditif
de l'homme. Autrefois l'étude scientifique de l'écoute musicale
eut paru incongrue. Aujourd'hui elle devient essentielle. Il n'y a que
chez l'homme où l'on peut trouver réponse aux questions qui
se posent. On estime aujourd'hui que l'écoute et l'expression musicale
représentent une propriété physiologique qui n'appartient
qu'à l'homme, au même titre que la parole, et qui lui est
tout autant indispensable, même si son organisation cérébrale
s'en différencie nettement.
Cette nouvelle édition de l'ouvrage initial paru chez Gallimard en 2001, a été revue et augmentée par l'auteur. Elle comporte les connaissances nouvelles apportées par ces dix dernières années, et notamment :
"Ouvrage sérieux et riche, amené à faire autorité" Pierre Massé (Classica - déc. 2001)
"C'est une étude scientifique de l'écoute musicale qui est donnée ici, étayée par les plus récentes découvertes des sciences cognitives et de la neuropsychologie" Robert Maggiori (Libération - 8 nov. 2001)
"Le mérite de cet ouvrage est de proposer une synthèse accessible des connaissances d'aujourd'hui" Florence Trocmé (ConcertoNet.com 11/12/01)
Depuis sa nomination au titre de Professeur émérite des Universités,
le Professeur Claude-Henri CHOUARD poursuit ses activités de conseil scientifique et d'enseignement
dans le cadre de l'Académie nationale de médecine.
Il continue son exercice privé,
en opérant à la Clinique Geoffroy Saint-Hilaire,
et en consultant à son domicile à Paris :
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