LES CONSÉQUENCES
DU
RONFLEMENT
Elles sont de sévérité variable.
Elles peuvent rester modérées.
Mais elles peuvent s'aggraver progressivement.
Car un véritable cercle vicieux s'installe:
plus on ronfle,
plus on étouffe,
plus on fait des efforts pour aspirer l'air,
et plus cette aspiration augmente le ronflement...!
La nuisance sonore était jusqu'à ces dernières années la seule connue.
elle entraine très souvent des problèmes de couple
Mais on sait aujourd'hui qu'elle objective l'importance
de la gêne respiratoire
plus on fait du bruit, plus on étouffe.
Cette obstruction respiratoire entraîne tôt ou tard, de manière
presque inéluctable
-des arrêts respiratoires (apnées) plus ou moins longs pendant le sommeil,
-et une asphyxie chronique.
Cette asphyxie peu à peu retentit sur :
-Le coeur, qui s'accélère pendant la nuit, au lieu de se reposer
-La tension artérielle, qui s'élève pendant le sommeil au lieu de s'abaisser
-L'oxygénation de l'organisme, notamment le cerveau, peut diminuer de plus de 30 %
C'est pourquoi, à long terme, le ronflement sévère augmente les risques :
La gravité de cette asphyxie chronique
doit être soupçonnée lorsque le conjoint décrit:
-un ronflement dont l'intensité sonore est particulièrement importante,
-des apnées fréquentes, dont la durée dépasse 10 à 15 secondes.
Mais cette asphyxie devient sûrement sévère lorsqu'il existe :
Mais elles sont avant tout graves pour l'environnement du patient
et la société en général, en raison du risque que le ronfleur
atteint de SDE fait courir à autrui lorsqu'il conduit un véhicule
privé ou public, voiture et camions surtout, mais aussi train
ou avion.
La relation entre rhonchopathie chronique et accidents de la circulation
routière a particulièrement été étudiée par les auteurs suèdois
- HARALDSON notamment dans sa thèse a montré que :
les accidents de voiture sont beaucoup plus fréquents chez les
patients atteints de rhonchopathie chronique, et le risque d'accident
est corrélé au nombre de symptôme associés de la maladie
à l'aide d'un simulateur de conduite la somnolence au volant
lors d'une conduite monotone se retrouve dans 50% des patients
ayant un SAS, et chez ces patients le risque d'accident est 12
fois plus élevé que chez les sujets sans somnolence
le traitement chirurgical améliore considérablement la SDE et
notamment raccourci le temps de réac au freinage (Fig 1).
2,2% des conducteurs suèdois présentent une somnolence au volant.
Compte tenu de la morphologie longiligne et maigre des scandinaves,
on peut penser que ces pourcentage est beaucoup plus élevé chez
les peuples latins et notamment en France.
Fig 1 - Moyenne du temps de réaction au freinage mesuré en mètres
par courus à 90 km/heure chez 15 patients atteints de rhonchopathie
chronique avant et après pharyngoplastie (d'après HARALDSON)
Sur le plan social, la somnolence au volant est la plus redoutable des conséquences
de cette lutte permanente contre l'asphyxie:
elle est responsable de beaucoup d'accidents de la route apparamment inexplicables;
le traitement du ronflement la fait disparaitre.
La vie de beaucoup d'hommes illustres a été perturbée
par les conséquences du ronflement et du Syndrome d'Apnées du
Sommeil
Un exemple: Napoléon